Ses caractéristiques :Le chien d’ours de Carélie a un physique séduisant, mais il peut-être infernal s'il n'a pas une grosse activité physique.
N’oublions pas que c’est un chien de chasse à fort caractère, qui ne vous pardonnera pas d’erreur d’éducation, pouvant devenir indépendant et vivre sa vie de son côté s’il n’y a pas assez de relation basée sur une activité commune.
Les finlandais veulent protéger à juste titre leurs races nationales, et refusent que le carélien soit sélectionné pour augmenter son attrait physique. Il doit être sélectionné sur ses capacités ancestrales.
Son histoire et ses origines pour expliquer la race :La Carélie est situé à la frontière de la Russie et de la Finlande. Rappelons que les peuples autochtones n’ont jamais découpé leurs terres en pays, et que la politique a beaucoup participé en Scandinavie à décider de fixer des races, voir à séparer une ancienne sélection en plusieurs races distinctes.
Le carélien est une ancienne race pure sans croisements, tellement ancienne que son origine se perd dans la nuit des temps. On peut faire des suppositions en se référant aux couleurs, mais on ne saura jamais quelles races ont ou non des ancêtres communs. On retrouve des chiens noirs et blancs parmi les laïka russo-européen, et signalons d’ailleurs que les croisements du blanc samoyède, issu des mêmes régions, donnent en général ces mêmes marques noires et blanches !
Son physique :Son corps, sans être carré, ne doit pas être trop long. Il est sec et musclé, jamais lourd car il doit être rapide. Son port de queue est typique des spitz, rappelant parfois le groenlandais quand elle est enroulée sur le côté.
C’est un chien au physique puissant mais tonique, qu’il ne faut absolument pas sélectionner vers un corps plus massif ou plus lourd, ni vers une tête de type ours, malgré son nom !
Ce n’est pas un chien qui doit ressembler à un ours mais qui chassait l’ours, nuance !
Son physique doit tendre plus vers celui d’un chien de traîneau que d’un grand chien japonais par exemple, sinon son poids irait à l’encontre de son caractère actif et le perturberait. Ses articulations doivent rester solides, jamais aller vers une souplesse traduisant une laxité ligamentaire.
Pour qui le chien d'ours de Carélie est-il fait ?Pour les chasseurs ! Mais pour les chasseurs qui ne chassent pas avec une meute, et voulant aussi un chien de compagnie à la maison, impérativement.
Chasseur avant tout :
Le standard nous apprend que « l’élevage commença en 1936 avec pour but de créer un chien robuste qui crie bien sur la voie du grand gibier. Le premier standard fut rédigé en 1945. En 1946, les premiers chiens furent enregistrés au livre des origines. Aujourd’hui, cette race est bien répandue en Finlande. »
Le texte a du pâtir de traductions successives, le carélien ne crie pas sur la voie du grand gibier, car il n'aboie pas pendant la poursuite mais uniquement sur un gibier arrêté qu'il signale au chasseur. Ce n'est pas du tout un chien courant, et il piste plus le nez en l'air qu'au sol. Ce n'est pas non plus un chien de meute, et il correspond à une manière de chasser qui n'est pas dans la tradition française.
Entretien :Comme les autres spitz à poil court, entretien facile et une bonne mue avec gros brossage !