Caractère Le Berger d'Anatolie est connu pour être « le chien le plus puissant du monde ». Dans les plaines d'Anatolie, il n'hésite pas à s'attaquer aux loups qui s'approchent trop près du troupeau. Les bergers turcs reconnaissent que trois Bergers d'Anatolie suffisent à écraser une meute d'environ cinq loups et à en tuer un ou deux ; ces chiens sont d'autant plus redoutables qu'ils combattent l'ours[réf. nécessaire].
Le Berger d'Anatolie possède une mâchoire extrêmement puissante ; la résistance de son corps aux coups et blessures, sa force de combat sont largement supérieures aux autres grands chiens. En Afghanistan, dans des tournois de combats d'animaux, un Berger d'Anatolie spécialement entraîné pour le combat a réussi à terrasser un lion
Défauts Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.
Défauts graves :
près de terre, lourd et lent, trop massif ; de construction trop légère, levretté ;
crâne plat ;
allures relevées, allures raccourcies, raides ;
poil trop long pendant.
Défauts éliminatoires :
museau trop court (un tiers de la longueur totale de la tête) ;
prognathisme supérieur ou inférieur ;
poil très court et lisse, sans sous-poil.
Les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Allures Démarche remarquablement unie sans déplacement vertical du corps, de la tête et du cou, mouvement souple et de grande amplitude, donnant une impression de grande puissance comme un félin à l’approche de sa proie. L’amble est admis aux allures lentes. Les allures raccourcies ou relevées sont très répréhensibles.
Histoire Depuis des siècles, le paysan turc des hauts plateaux anatoliens dépendait en partie de l'élevage pastoral pour assurer sa subsistance. Face aux attaques des loups, des ours et autres animaux, il a donc naturellement utilisé et sélectionné les meilleurs chiens pour la sécurité de son cheptel. Au fil des générations, le souci constant de posséder un chien puissant et courageux se joint à la sélection naturelle qui éliminait les spécimens les plus fragiles. Ces exigences ont amené à forger une race de chiens capables de tuer des loups ou de s’attaquer à des ours : le Berger d'Anatolie, par la sélection de la nature, était le seul chien répondant à ces exigences et les bergers turcs ne s’en séparèrent plus.
Selon les historiens turcs, le Berger d'Anatolie était pour la première fois utilisé au palais du sultan ottoman Murat IV (1623-1640) comme simple chien de garde. Le Berger d'Anatolie s’est illustré alors que celui-ci rencontra accidentellement le lion fétiche du palais. Les deux animaux s’observèrent puis se jetèrent dans un combat fort spectaculaire qui éveilla tout le palais. Le sultan, ébahi, insista pour voir ce duel de près.
Fort stupéfait, le sultan ordonna que les Bergers d'Anatolie soient immédiatement incorporés dans l'armée impériale turque. L’historien turc Evliya Çelebi (1834) mentionna : « des chiens aussi forts que des lions furent utilisés dès le XVIIe siècle par les troupes d'élite du sultan (janissaires) ».
L'époque ottomane (XV - début XXe siècle) ne semble pas avoir apporté de modification majeure dans la répartition des races de Bergers d'Anatolie. Si les cadres de l'aristocratie chassaient avec le lévrier turc, le " Tazi ", l'armée et particulièrement les Janissaires utilisaient des Bergers d'Anatolie très réputés dans le pays. Les archives historiques montrent qu'au XVIIe siècle on distinguait deux races de grands chiens de berger. L'une surnommée le chien de Samsun fut particulièrement appréciée des troupes d'élite de l'armée du Sultan ; en effet, il fut créé, au sein des Janissaires, une unité baptisée "Samsunji" qui élevait et dressait « … des grands chiens-lions… pesant jusqu’à 150 kilos », « ...capables d'abattre des hommes de leur chevaux… ».
Enfin, les cadres subalternes de l'aristocratie de l'Empire Ottoman, les Derebeyi ou petits seigneurs féodaux, ont eux aussi contribué à la promotion du Berger d'Anatolie soit pour leur propre sécurité soit pour celle des populations sous leur égide